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Les Sociétés de Recherche sous Contrat (SRC) et l’Industrie



En 2024, les membres de l’ASRC – Association des Sociétés de Recherche sous Contrat ont accompagné 1293 projets de startups, PME, ETI et grandes entreprises qui ont des activités industrielles en France. Après tout le slogan de l’Association depuis sa création est « A la source de l’innovation pour l’industrie ».

Les Sociétés de Recherche sous Contrat (SRC) sont des entreprises qui comptent parmi leurs activités, la mission de mener des travaux de R&D, d’innovation et d’industrialisation pour le compte de tiers. Les SRC accompagnent ainsi la fameuse traversée de la vallée de la mort dont le fruit s’inscrira dans un processus productif, dans un cadre normatif et réglementaire. En bout de course, ce sont des produits et des services associés que leurs clients vendront.

Les SRC interviennent dans toutes les filières industrielles depuis plusieurs décennies (même lors des périodes où les termes industrie, désindustrialisation ou encore réindustrialisation étaient absents des préoccupations et du débat public).

Leurs clients sont jeunes, moins jeunes voire pas jeunes du tout. Leurs clients sont partout en France. Leurs clients sont petits, moyens, grands. Leurs clients ont fait des levées de fonds, doivent faire des levées de fond et n’ont parfois pas besoin de lever des fonds. Leurs clients peuvent être technologiques, très technologiques comme un peu moins technologiques. Leurs clients créent des emplois, sur toute la chaîne de valeur, en ingénierie, en production, en service, en maintenance, etc. Leurs clients ont de l’ambition.

Elles sont reconnues depuis les années 80 par l’État pour cette capacité à répondre aux défis que leurs clients posent sur la table et sont ainsi soutenues dans leurs projets de R&D de ressourcement. Les SRC ont montré au fil du temps leur frugalité de l’€ investi par la puissance publique vs la valeur ajoutée apportée aux projets des clients qu’elles accompagnent. Ce soutien à leur R&D de ressourcement est primordial (#France2030, Secrétariat général pour l’investissement).

Elles collaborent depuis toujours avec la recherche publique ( Le Réseau des Carnot ou non) sous différentes formes : projets collaboratifs, projets bilatéraux, chaires, thésards, des laboratoires communs (exemple avec le dernier en date via le dispositif Labcom de ANR (Agence nationale de la recherche)  : labcom Medsensors), des plateformes communes (ex. Transpolis) ou encore sur des projets de maturation de Réseau SATT

Elles œuvrent à différents niveaux (régional et national) mais sont aussi actives au niveau européen (exemples dans l’article de Frank Niedercorn de Les Echos) )

Confidentialité oblige, les SRC travaillent dans l’ombre de leurs clients pour faire avancer leurs projets. Modestie naturelle, elles ont parfaitement conscience qu’elles sont une étape, une composante d’un système (d’où le désir transformé de rassembler en créant FRANCE INNOVATION il y a 7 ans).

Les champions d’aujourd’hui s’appuient souvent sur les #SRC. Les champions de demain aussi – à titre d’exemple, on peut citer certains des lauréats français de l’Accélérateur EIC Horizon Europe (article Adrien Lelièvre) , des entreprises mises en avant par Charlie Perreau ou encore de la La French Tech (Julie Huguet ) , de la La French Fab ou encore 4 des 16 audacieux soulignés par le Président Emmanuel Macron – font appel aux compétences #SRC.

Pour que les SRC continuent d’accompagner ceux qui font l’industrie française, elles ont besoin d’un soutien dans la durée (nous espérons voir le lancement d’un nouvel AAP France 2030) et…d’industrie (l’industrie et les usines « tirent » la recherche).

La part de l’industrie dans le PIB est très faible ( cf. article Insee , les publications de La Fabrique de l’industrie). L’amorce de stabilisation de la valeur ajoutée manufacturière (cf. page 56 du document de travail Rexecode, Olivier Redoulès Denis Ferrand) ne peut être totalement satisfaisante. Tout ceci a un effet direct sur le volume des dépenses de R&D.

Les consciences se réveillent sur la nécessité d’une industrie forte pour la France. Les notions de dépendance et de souveraineté sont revenues dans les discussions (on n’osera pas dire merci à la pandémie, aux conflits armés ou aux tensions diplomatiques).

Nous (les SRC) estimons qu’à notre échelle, nous pouvons largement y contribuer.

Les constats, les prises de parole et les suggestions de tous font avancer le débat et viennent précéder à une action d’ampleur en faveur de l’industrie qui doit se mettre en place. Quelques éléments :

-Certaines SRC sont ETI et les SRC travaillent pour des ETI. Les ETI ont une place qui passe un peu sous silence alors qu’elles ont un rôle majeur dans l’écosystème, dans les Territoires d’industrie, sur des niches et endossent souvent un rôle de grand frère (Article de Marion Kindermans). L’ambition est bien d’avoir plus d’ETI (cf. l’article des Forces Françaises de l’Industrie). Encore faut-il que les seuils ne constituent plus des marches d’escalier. A noter l’étude très récente de HAITHEM BEN HASSINE et Ruben FOTSO, PhD, France Strategie

-La question du foncier et les difficultés des implantations sont bien présentes (cf. l’audition d’Olivier Andriès, PDG de Safran au parlement, Post de Laurent Brèches ) Olivier Andriès

On ne reconstruira pas notre #industrie de demain sans accompagner celle qui existe déjà (Post de Sébastien Martin , Intercommunalités de France).

-La situation « macro » de l’Europe est très différente de celle de la France. C’est pourquoi une réponse au niveau français et des plans (un plan ?) pour la soutenir : énergie, emploi/formation, foncier, réglementation, coûts travail, faiblesse d’investissement, approvisionnement, etc.). Une invitation à consulter différents constats : Olivier Lluansi (article et audition à Assemblée nationale), Eric Trappier (Dassault Aviation) dans article de David Barroux, Anne Bauer, intervention au Sénat de Florent Menegaux (Michelin) ou encore l’enjeu de la circularité des matières premières (cf.article d’Anaïs Voy-Gillis dans le post de Maxime Lazard).

-Le logiciel de pensée/penser tout start-up marque des limites évidentes. Elles sont nécessaires tout comme le sont les PME, les ETI et les grandes entreprises. Parce qu’elles contribuent à un continuum, à une chaine de valeur, chacune arrivant avec ses forces (et ses faiblesses) et s’inscrivant dans un écosystème, des écosystèmes et marier innovation de rupture et incrémentale est nécessaire (cf. article de Etienne Thierry-Aymé de Les Echos).

Et puis, la question des délais de paiement revient très régulièrement (à noter un frémissement sur le sujet : cf. article de Jonathan Grelier de L’Usine Nouvelle qui reprend les propositions de Pierre Pelouzet Médiateur des entreprises et de Frédéric Visnovsky , Médiation du crédit aux entreprises Banque de France tout comme celle des achats (aussi bien publics que privés).

-Le plan Industrie de Bpifrance est une brique qui fait sens

-En toile de fond, se pose l’enjeu de redonner du sens à l’industrie et à ses métiers. Tout le monde en est convaincu. L’industrie est essentielle, les usines sont essentielles mais idéalement pas à côté de chez soi. L’acceptabilité qui redonne une quête de sens très pratico-pratique sur l’enjeu de décarbonation notamment (Sylvain Waserman , ADEME) . »C’est un combat de long terme » (interview de Nicolas Dufourcq, Bpifrance ), « il faut changer l’imaginaire lié à l’industrie » ( Doris Birkhofer, Siemens).

Les initiatives se multiplient dans cette lignée : donner envie, (en) être fiers (par exemple, Les Influstriels, La Facto ! de Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale, Olivier Mousson Stéphanie Deschamps ou encore #Industri’ELLES)

L’industrie est un (a)tout : ce que nous concevons et comment, ce que nous fabriquons, avec quoi nous fabriquons ( cf. l’article de Pierrick Merlet , La Tribune ), comment nous distribuons, etc.

L’industrie, c’est un enjeu de compétitivité, un rôle de locomotive, une question de souveraineté, un point d’ancrage territorial, des repères sociaux, un sujet pour la Défense, un dessein tout simplement incontournable.

Gouvernement, Emmanuel Macron, Matthieu Landon, Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique (Eric Lombard, Marc Ferracci, Véronique Louwagie, Sarah Teper, Direction Générale des Entreprises : Thomas Courbe, Jérôme Gazzano, David Helm, Mathilde Molavi, Louis FLEURET, Edgar Tilly ), Ministère chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ( PHILIPPE BAPTISTE, Clara Chappaz, Jean-Luc Moullet), Secrétariat général pour l’investissement ( Bruno Bonnell, Géraldine Leveau), Bpifrance (Nicolas Dufourcq, Paul-François Fournier, Pascale Ribon, David Marques, Philippe BOURDIER), ADEME (Sylvain Waserman, Juliette Donon), FRANCE INNOVATION, France Industrie, MEDEF Numérique & Innovation, ANRT – Association Nationale de la Recherche et de la Technologie, INPI France, Start Industrie , France Deeptech , Forces Françaises de l’Industrie, Origine France Garantie , Retour de l’Industrie en France , INSTITUT DE LA REINDUSTRIALISATION , Collectif Startups Industrielles France METI – Mouvement des Entreprises de Taille Intermédiaire