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Label Histologie participe à la cartographie de 78 récepteurs orphelins couplés aux protéines G dans le cerveau de souris
Dans le cadre de travaux de recherche réalisés par l’IGBMC à Illkirch en collaboration notamment avec l’université de McGill de Montréal, Label Histologie, entreprise spécialisée dans les sciences des tissus des êtres vivants, a optimisé des techniques d’hybridation in situ, d’acquisition et d’interprétation des données pour l’étude de récepteurs orphelins couplés aux protéines G (RCPG) présents dans le cerveau de souris.
« Pour cette étude, nous nous sommes intéressés à la cartographie de 78 récepteurs orphelins, afin de trouver leur localisation précise dans les différentes parties du cerveau pour tenter de comprendre leurs rôles physiologiques et pathologiques » indique Lydie Venteo, fondatrice de Label Histologie.
L’entreprise s’intéresse particulièrement à la maîtrise des techniques histologiques, immunohistochimiques et d’hybridation in situ. L’utilisation de ces techniques et l’analyse de plus de 8000 coupes a permis de cartographier l’expression de ces récepteurs dont la fonction demeure encore aujourd’hui inconnue dans le cerveau. A partir des premiers résultats obtenus sur le cerveau de souris, l’équipe de l’université de McGill, a ensuite montré une corrélation de ces données dans le cerveau humain. Les données finales obtenues ont permis d’identifier 25 récepteurs pouvant potentiellement jouer un rôle émotionnel et/ou cognitif.
« Tout RCPG détectable peut devenir une cible pharmacologique efficace, et la base de données obtenue dans cette étude est un point de départ pour prédire le rôle de chaque RCPG dans l’évolution physiopathologique des maladies dégénératives comme la maladie de Parkinson ou la maladie d’Alzheimer, etc. » précise Lydie Venteo.
Le travail de recherche portait sur l’identification de l’expression des gènes (ARNm) pour chaque récepteur dans le cerveau des souris. C’est une première étape car l’ARNm est ensuite traduit en protéine, ainsi plus son expression est élevée dans une zone plus l’on peut s’attendre à retrouver notre protéine d’intérêt.
« L’analyse de l’expression des protéines étant plus délicate et couteuse que celle de l’ARNm, il était donc intéressant de passer par une première étape de screening de l’ARNm. Par conséquent, si l’ARNm est présent dans une zone du cerveau spécifique pour une maladie dégénérative, l’analyse de la protéine de ce récepteur peut être envisagée dans un deuxième temps, et devenir potentiellement une cible pour développer de nouveaux médicaments ».
« Si l’ARNm est négatif, cela signifie qu’il n’y a pas de protéine pour ce récepteur dans la zone, et n’est donc pas une cible thérapeutique » explique Lydie Venteo.
Label Histologie a participé à la constitution d’une base de données unique pour la recherche neuropsychiatrique en présentant une comparaison exhaustive et une analyse approfondie de l’expression anatomique de 78 récepteurs orphelins dans le cerveau de la souris.