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Pathofood vise à prédire le comportement des pathogènes



L’Adiv s’est associée à un projet financé par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR), Pathofood (2018-2022). Ce projet coordonné par Mickaël Desvaux-Lenôtre de l’UMR MEDiS (INRA et Université Clermont Auvergne), a été co-construit par des membres des Réseaux Mixtes technologiques (RMT) Actia Qualima et Florepro, et du GIS Sym’Previus. Outre la SRC ADIV et l’UMR MEDiS, les partenaires en sont l’Institut Micalis (associant l’INRA et AgroParisTech), l’Anses, le laboratoire LIBIo (Université de Lorraine), et les ITAI Aerial et Actalia.

« Le projet vise à mieux comprendre comment l’hétérogénéité physiologique des populations de bactéries pathogènes et leur répartition spatiale influencent leur implantation dans des matrices alimentaires, où différents microenvironnements co-existent », explique Souad Christieans, Docteur en Microbiologie et chef de projets à l’Adiv. « L’objectif est de parvenir à élaborer de nouveaux modèles mathématiques permettant de prédire le comportement de ces pathogènes alimentaires au sein de ces environnements complexes et ainsi d’améliorer la sécurité microbiologique des aliments. » Le projet porte sur la caractérisation de deux bactéries pathogènes Listeria monocytogenes et Escherichia coli O157:H7 qui contaminent généralement les aliments à des niveaux initiaux très bas. Ces deux pathogènes, s’ils ne sont impliqués que dans quelques cas d’infection par an suite à l’ingestion d’aliments contaminés, sont responsables de graves séquelles pour les patients à risque tels que les enfants et les personnes âgées ou immunodéprimées. Les produits alimentaires ciblés sont la viande avec le steak haché de bœuf et les fromages à pâte molle, dont les matrices présentent une importante hétérogénéité.

« L’Adiv contribue aux travaux, à plusieurs niveaux », explique Souad Christieans. « Nous intervenons d’abord sur l’acqui-sition en laboratoire de données sur les microorganismes présents dans le steak haché en fonction de leur environnement puis sur leur comportement en matrice alimentaire à l’échelle pilote ». L’Adiv coordonnera également la diffusion de l’information auprès des professionnels sur l’aspect viande, au travers de l’organisation de rencontres.

Article extrait de la Lettre de l’Adiv, numéro 16 – septembre 2019